Promotion 95-96-97 de l'EPP Vêdoko 1/A

Ils ont réalisé l’inédit. Eux, ce sont les anciens élèves des promotions 1995,1996 et 1997 du groupe A de l’école primaire publique de Vêdoko 1. Dispersés après l’obtention du Certificat d’étude primaire (CEP), ils se sont retrouvés par la magie des réseaux sociaux dans un forum Whatsapp sur l’initiative du camarade Odilon Gnonhoué.

Odilon Gnonhoué

L’initiative est partie d’un SOS lancé sur Facebook par le camarade Odilon Gnonhoué à la recherche de son compagnon Kérinsky Yèhouenou et il en a profité pour inviter tous les autres camarades à donner signe de vie. Et c’est partir comme ça pour accoucher d’un creuset d’une cinquantaine de membres éparpillés aux quatre coins du pays, en Afrique, Europe et en Asie. En moins de quatre mois, la majorité de la troupe est retrouvée, y compris leur maître Joseph Bonou. Le samedi 14 juin 2025, la forte pluie qui s’est abattue sur la partie méridionale du pays n’a nullement émoussé l’ardeur et la forte envie des anciens petits Vêdokolais de se retrouver après plusieurs décennies de séparation. La veille déjà une messe a été dite à l’eglise Sainte Marie mère du sauveur de Midédji pour le repos des âmes des camarades et enseignants défunts. Le samedi jour J, une autre messe d’actions de grâce a été à la même paroisse.De là, cap a été mis sur l’Epp Vêdoko 1 où l’émotion était à son comble. Si certains repères, comme le mât, certains arbres sont toujours à leur place, c’est une école délabrée et laissée aux caprices des intempéries que le président du comité d’organisation, Odilon Gnonhoué et ses amis qui ont bravé la pluie, ont retrouvé.

Accueillis par l’actuel directeur Godefroy Maximilien Adjibi très content de l’initiative des anciens, ils ont eu droit à un bref état des lieux et à l’historique des années écoulées depuis leur départ. Très touchés par les conditions actuelles de travail des enfants et du corps enseignant en particulier le directeur dont la direction n’existe que de nom, Nasser Chabi, Hankpé Florent, Nestor Noukonnou,Estelle Fano-Dosh et Odilon Gnonhoué ont au nom de leurs camarades promis revenir dans les plus brefs délais pour des actions visant à soulager un tant soit peu les peines de leurs successeurs. De l’Epp Vêdoko1, la délégation s’est ébranlée vers Lobozounkpa précisément au maquis La Vérone où attendaient déjà l’invité spécial, le  »redoutable » et intraitable maître Bonou accompagné pour la circonstance d’un couple ami.

C’est par une prière de remerciement à Dieu et une minute de silence en mémoire des camarades disparus que le président du comité d’organisation Odilon Gnonhoué a lancé les hostilités. Suivra ensuite l’étape des présentations qui a permis au maître et à ses élèves, désormais ses amis de découvrir que dans le lot, chacun a pu se hisser dans un domaine donné pour gagner sa vie. Des Commissaires aux commerçantes en passant par les journalistes, les techniciens bâtiments, les agents portuaires, les opérateurs économiques, les experts-comptables et bien d’autres, chacun a son petit métier. C’est donc un maître aux anges et ému qui a pris la parole après pour s’adresser à ses anciens élèves. ’’Ce que j’ai vu ici aujourd’hui est comme un rêve pour moi.

Promotion 95-96-97 de l'EPP Vêdoko 1/A

À part quelques rares parmi vous que j’ai eu à rencontrer par moments, je ne sais plus ce que la grande majorité d’entre vous est devenue. Vous n’imaginez pas encore ce que vous venez de faire. C’est inédit. Et cette initiative est déjà bénie par Dieu et les mânes de nos ancêtres. Vous allez faire de belles choses dans vos vies respectives et de celle de votre école. Je suis très fier de vous tous.’’ a-t-il déclaré avant de réitérer tout son soutien et surtout son entière disponibilité à les accompagner sur tous les plans. L’odeur appétissante des différents mets soigneusement préparés par les camarades jumelles Fausta et Faustine Agbokou et l’équipe de la restauration ayant déjà envahi la salle, les camarades ont été directement invités au déjeuner.

Un déjeuner au cours duquel les souvenirs, anecdotes et autres histoires se racontaient entre camarades. Les plus audacieux sont allés jusqu’à raconter toutes les souffrances subies dans les mains du maître Bonou qui, l’ont-ils reconnu, ne cherchait que leur bien. Du Zoblazo au n’dombolo en passant par la salsa, le soukous, le Soyoyo et le zinli, les danseurs n’ont pas du tout boudé leur plaisir. Avant de se quitter dans l’espoir de se revoir très prochainement pour la deuxieme édition de leur retrouvaille, les camarades ont pris l’engagement de désormais serrer les coudes pour une solidarité agissante et surtout pour redorer le blason de leur école et le groupe A en particulier.

 

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