La Salle de conférences de l’Espace Pavillon du Lac à Abomey-calavi a accueilli, le mercredi 17 septembre 2025, la cérémonie d’ouverture de la deuxième (2e) édition du Forum national des jeunes sur les droits et la santé sexuelle et reproductive (FoNaJ DSSR). Initiative de l’Association « Jeunes Volontaires pour la Santé » (JVS), soutenue par plusieurs partenaires stratégiques, ce forum offrira à divers acteurs l’occasion d’échanger sur des préoccupations spécifiques liées aux DSSR. C’est dans le dessein de favoriser une mise en œuvre inclusive et durable de ces droits que jeunes, femmes, partenaires techniques, scientifiques et financiers, ainsi que autorités gouvernementales et internationales, ont été réunis autour du thème : « Leadership et innovation des organisations de la société civile (OSC) de jeunes et de femmes pour un accès inclusif et durable aux services complets de droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR).
Venus de tous les départements du pays, ces acteurs n’ont ménagé aucun effort pour rappeler l’importance des jeunes et des femmes dans le développement d’un État. Hermine BOKOSSA, présidente de l’association Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS), dans son discours d’ouverture, a fait savoir que le Forum national des jeunes sur les droits et la santé sexuels et reproductifs (FoNaJ DSSR) est « un cadre intersectionnel inclusif d’échange, de réflexion et de collaboration fondé sur des recherches, des expériences et des opportunités pour faire avancer la santé, les droits sexuels et reproductifs des jeunes et des femmes au Bénin. »
Soulignant les efforts consentis par les diverses parties prenantes associées à l’organisation du forum, Merveille AYIHOUNTON, chargée de programmes à iPAS Afrique Francophone, saluait l’énergie innovante et la créativité des jeunes et des femmes qui se sont investis en donnant de leur temps et de leur génie créateur dans la promotion des DSSR, tout en leur demandant d’oser rêver en gardant à l’esprit qu’ils doivent être les principaux architectes des changements qu’ils veulent voir s’opérer dans leur pays. Ses réflexions étaient partagées par nombre de participants présents. C’est pourquoi, réitérant son soutien indéfectible aux initiatives concourant au bien-être des populations, Benoît LIGALI, représentant résident adjoint au Bénin, a déclaré que « le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) accompagne depuis longtemps le gouvernement béninois dans la promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive, conformément aux directives et engagements de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). »
Par ailleurs, Mélanie ASSOGBA-MAMA, directrice départementale de l’Atlantique, représentant Véronique TOGNIFODÉ-MÈWANOU, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance (MASM) empêchée, a rappelé l’urgence d’agir face aux défis liés aux DSSR, notamment les grossesses précoces, les violences basées sur le genre, les difficultés d’accès à l’information et aux services de qualité. Ce faisant, elle ne s’est tout de même pas alarmée. « Nous savons aussi que des solutions existent et qu’elles émergent souvent de l’énergie, de la vision et de l’innovation des jeunes. C’est donc dans cette dynamique que s’inscrit le présent forum qui, en réunissant décideurs, partenaires et surtout jeunes, met l’accent sur des leviers essentiels que sont : l’implication réelle des jeunes dans la prise de décision ; l’autonomisation des femmes et des filles à travers des initiatives concrètes et soutenues ; la mobilisation de ressources pérennes pour éviter des actions limitées dans le temps ; et surtout, l’innovation sociale et technologique pour rapprocher les services des communautés », a-t-elle souligné durant son intervention.
Dr Thierry LAWALÉ, directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant à l’Agence nationale des soins de santé primaires (ANSSP), représentant le professeur Benjamin HOUNKPATIN, ministre de la Santé, insistant sur la nécessité pour les jeunes et les femmes d’adopter des comportements vertueux, a réaffirmé la disposition de son ministère de tutelle à accompagner toute initiative visant à contribuer à l’épanouissement de la jeunesse. « Le ministère de la Santé reste pleinement engagé pour : élargir l’offre de services adaptés aux jeunes, renforcer l’éducation sexuelle complète, lever les barrières sociales et financières, et impliquer la jeunesse dans l’élaboration et le suivi des politiques publiques », a-t-il lancé avant de déclarer officiellement ouverts les travaux du forum. Porté par le Mouvement Billi Now Now, un regroupement d’OSC auquel appartient l’Association » Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS) », le FoNaJ DSSR 2025 ambitionne d’aboutir à des engagements concrets suivis d’actions structurantes. À noter que plusieurs activités sont programmées au cours de ce forum qui prendra fin le vendredi 19 septembre 2025.
Borissel ASSOGBA