violence des gangs au Cap

La ville du Cap, en Afrique du Sud, est le théâtre de violences meurtrières qui font des ravages sans limite, jusque dans les tribunaux. Le vendredi 19 septembre 2025, la recrudescence des violences par armes à feu est devenue le centre d’un débat parlementaire, au cours duquel le ministre de la Police par intérim a dévoilé des chiffres glaçants.

D’avril à septembre 2025, la violence des gangs au Cap a fait 490 morts. C’est lors d’un débat parlementaire que le ministre de la Police par intérim a dressé le bilan provisoire des dégâts matériels et humains causés par ces violences en quelques mois. Les parlementaires ont dénoncé l’impuissance du gouvernement face à des gangs qui semblent livrés à eux-mêmes. « Le fait que le ministre puisse dire qu’il n’y a pas de plan d’action, ça me met en colère. Ça confirme le sentiment qu’ont ces communautés d’avoir été abandonnées à leur sort et d’être des communautés oubliées », a déclaré Dereleen James, parlementaire et activiste anti-drogue.

Par ailleurs, l’exécutif reconnaît l’absence d’un plan stratégique efficace pour contrer des gangs de mieux en mieux armés et de plus en plus liés au crime organisé transnational. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on peut voir des enfants d’une école maternelle couchés au sol. Et pour cause, des coups de feu retentissent à proximité. « Fermez les yeux, écoutez la musique », lance l’enseignante aux enfants. Notons enfin que la grande majorité de ces meurtres ont été commis dans les Cape Flats, une vaste zone de quartiers défavorisés du Cap créée par le régime d’apartheid, où les habitants sont régulièrement confrontés à la violence et aux problèmes liés au trafic de drogue.


Patrice Sowanou (Stg)

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