Copie de dbmedias photos - 2025-09-20T030752.455

Le grand sommet des Nations unies, ouvert lundi 22 septembre 2025 à New York, a placé la question palestinienne au cœur des débats internationaux. Désormais, 156 pays membres reconnaissent officiellement l’État de Palestine, soit plus des trois quarts des 193 représentés à l’ONU.


Cette avancée diplomatique, soutenue notamment par la France et l’Arabie saoudite, marque un tournant majeur dans le processus de légitimation internationale de la Palestine. La Grande-Bretagne, le Canada, l’Afrique du Sud et l’Australie ont également pris la parole en séance, réaffirmant la nécessité de relancer un processus de paix durable. Pour l’Afrique, 52 pays sur 54 se sont prononcés en faveur de la reconnaissance, à l’exception du Cameroun et de l’Érythrée. L’Afrique du Sud, par la voix de son président Cyril Ramaphosa, a rappelé son soutien ferme à une solution à deux États. « Israël a infligé une punition disproportionnée au peuple palestinien. Et nous disons ici aujourd’hui que la seule solution à ce conflit est une solution à deux États »,  », a-t-il déclaré. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a, pour sa part, exhorté la communauté internationale à « briser le cycle de la violence et construire quelque chose de meilleur ».


Opposition ferme des États-Unis et d’Israël


Malgré cet élan diplomatique, 39 pays n’ont toujours pas reconnu l’État palestinien, parmi lesquels les États-Unis, l’Italie et l’Allemagne. Washington et Tel-Aviv se sont opposés avec fermeté à cette dynamique. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a même menacé d’étendre la colonisation en Cisjordanie. Parallèlement, la situation humanitaire à Gaza demeure critique, en raison de la poursuite des opérations militaires israéliennes. Dans son analyse, l’International Crisis Group (ICG) met en garde contre les risques d’une aggravation du conflit si des mesures concrètes ne viennent pas accompagner la reconnaissance de la Palestine. Pour rappel, l’Afrique du Sud avait reconnu l’État palestinien dès 1995, l’une des premières décisions majeures de Nelson Mandela à la présidence. Aujourd’hui, son successeur entend poursuivre cet héritage diplomatique.


Carmel SOSSOU-COUSSI (Stg)

 

 

dbmedias
Plus de publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *