Au lendemain de l’invalidation de la candidature du parti Les Démocrates à la présidentielle de 2026, Me Renaud Agbodjo, avocat et candidat à la magistrature suprême, a annoncé ce mardi 28 octobre 2025 son retrait temporaire de la vie politique. La déclaration, faite depuis son cabinet à Jéricho, a provoqué un véritable choc au sein de la classe politique et au-delà.
« Après moult réflexions, je me retire de la vie politique béninoise pour un temps afin de me consacrer à ma famille, à mon cabinet et à mes proches », a fait savoir Me Agbodjo, visiblement ému, devant quelques collaborateurs et journalistes conviés pour l’occasion. Cette décision intervient à la suite du verdict de la Cour constitutionnelle, qui a confirmé l’exclusion du duo Renaud Agbodjo-Sévérin Lodjou de la course présidentielle, en raison d’un nombre de parrainages jugé insuffisant. Dans la soirée du lundi 27 octobre 2025, la haute juridiction a rejeté les recours introduits par des membres du parti Les Démocrates (LD) contre la Commission électorale nationale autonome (CENA), mettant ainsi un terme aux espoirs du principal parti d’opposition de participer à l’élection. Dans sa déclaration, Me Agbodjo a dit prendre acte de la décision de la Cour, tout en reconnaissant l’existence de difficultés internes au sein de sa formation politique. Il a tenu à remercier le président du parti, Thomas Boni Yayi, pour la confiance placée en la jeunesse lors du processus de parrainage, affirmant n’entretenir « aucun ressentiment à l’égard de quiconque ».
S’adressant à son principal adversaire, Romuald Wadagni, Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances et candidat de la mouvance présidentielle, Me Agbodjo a tenu des propos empreints de respect et de patriotisme. « Monsieur le Ministre d’État Romuald Wadagni, votre responsabilité dans la conduite de la destinée du Bénin sera grande. Vous êtes brillant et compétent… c’est un secret de Polichinelle.», a-t-il déclaré. L’avocat a pour finir, exhorté le candidat du pouvoir à œuvrer pour la libération des détenus politiques et le retour des exilés, tout en invitant le futur chef de l’État à rassembler les forces politiques, économiques et sociales autour d’une table de dialogue national, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Diane ATEKPO

