Le Bénin vient de franchir une étape institutionnelle majeure. Le samedi 15 novembre 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi portant révision de la Constitution, en vigueur depuis 1990. Le texte a été validé par 90 voix pour et 19 contre, atteignant ainsi la majorité qualifiée des quatre cinquièmes des 109 députés.
La séance s’est tenue au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Après la prise en considération de la proposition, les parlementaires ont poursuivi l’examen du projet de loi. Les dispositions adoptées ouvrent la voie à la création d’un Sénat et à plusieurs ajustements institutionnels, soutenus par les députés de la mouvance présidentielle. Du côté de l’opposition, les critiques n’ont pas tardé. Les députés ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’« atteinte à la démocratie et au droit politique », estimant que la réforme sert davantage les intérêts des acteurs politiques que ceux du peuple. Cette révision constitutionnelle, la première d’une telle ampleur depuis l’instauration du régime démocratique en 1990, marque un tournant dans l’histoire politique du pays. Les prochains mois permettront de mesurer son impact sur la gouvernance et l’équilibre des institutions.
Patrice SOWANOU

