Aux États-Unis, l’administration Trump a annoncé la fin des mandats de 13 ambassadeurs en poste en Afrique. L’information a été notifiée aux concernés mercredi 17 décembre 2025. Cette mesure s’inscrit dans une vaste restructuration du corps diplomatique visant à placer à la tête des missions étrangères des personnalités jugées pleinement alignées sur la doctrine « America First » (L’Amérique d’abord) du président Trump.
Au total, 29 chefs de mission ont été informés de la fin de leur mandat d’ici fin janvier. Selon deux sources anonymes du département d’État américain, ces diplomates en poste dans 29 pays ont été avertis la semaine dernière que leur mandat s’achèverait en janvier prochain. Tous avaient été nommés sous l’administration Biden et avaient jusque-là échappé à la première vague de limogeages visant les postes politiques. Le département d’État a précisé que ces ambassadeurs ne perdent pas leur statut au sein du service diplomatique et pourront, s’ils le souhaitent, être réaffectés à d’autres missions à Washington.
Le continent africain est le plus touché par ces mesures, avec le rappel des ambassadeurs de 13 pays : Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Gabon, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maurice, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Somalie et Ouganda. L’Asie arrive en deuxième position avec six changements, suivie par l’Europe (quatre pays), le Moyen-Orient (deux pays), l’Asie du Sud et centrale (deux pays) et l’hémisphère occidental (deux pays).
Cette décision, révélée en premier par le média Politico, a suscité l’inquiétude de certains parlementaires ainsi que du syndicat représentant les diplomates américains, soulevant des interrogations sur la continuité et la stabilité de la diplomatie américaine, notamment sur le continent africain.
Patrice Assiongbon SOWANOU

