Reconnu coupable dans l’affaire du financement libyen, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné à une lourde peine d’emprisonnement ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé la sanction ce jeudi 25 septembre 2025, après plus de douze ans d’investigations et de procédures judiciaires.
Le verdict est tombé! Nicolas Sarkozy écope de cinq ans de prison. Relaxé de trois chefs d’accusation, notamment le recel de détournement de fonds publics, corruption passive et infraction au code électoral, l’ancien locataire de l’Élysée est poursuivi pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen. Reconnu coupable, la décision est assortie d’une exécution provisoire. Toutefois, Nicolas Sarkozy ne sera pas automatiquement conduit en prison à l’issue de l’audience. Son incarcération interviendra dans les prochaines semaines, son mandat de dépôt étant à effet différé. Par conséquent, une convocation lui sera adressée pour se présenter devant le Parquet national financier, qui fixera la date de son incarcération.
Qu’en est-il des autres prévenus ?
Selon les médias français, l’ancien ministre Claude Guéant, reconnu coupable d’association de malfaiteurs, corruption passive, trafic d’influence passif, faux et usage de faux, ainsi que de blanchiment aggravé, a été condamné à six ans de prison assortis d’une amende de 250 000 euros. En raison de son état de santé jugé incompatible avec une incarcération, aucun mandat de dépôt n’a été délivré à son encontre. Brice Hortefeux, également ancien ministre, a été condamné à deux ans de prison, une peine qui pourrait être aménagée sous bracelet électronique. Des mandats de dépôt auraient été délivrés contre l’intermédiaire Alexandre Djouhri, condamné à six ans de prison, ainsi que contre le banquier Wahib Nacer, condamné à quatre ans de prison et à une amende de deux millions d’euros. Bechir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, a écopé de cinq ans de prison assortis d’une amende de cinq millions d’euros.
La présidente du tribunal de Paris a précisé que « la procédure judiciaire n’a pas permis de fonder une démonstration que l’argent parti de Libye ait in fine été utilisé dans un financement occulte de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 ». Ce manque de preuve a conduit à la relaxe de plusieurs prévenus. Pour rappel, le parquet avait requis en mars dernier une peine de sept ans de prison, assortie d’une amende de 300 000 euros et de cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Nicolas Sarkozy.
Si c’était un pauvre africain, tant que la mort d’un président occidentale est rentré dedans, même son cadavre va faire la prison