Le 26 septembre 2025, alors qu’il franchissait le détroit de Gibraltar pour rejoindre l’océan Atlantique, le sous-marin russe d’attaque Novorossiisk a été confronté à une situation critique. Une fuite de carburant dans la cale a plongé l’équipage dans une opération de sauvetage improvisée, mobilisant les 82 marins à bord dans une tentative désespérée de vidange manuelle pour éviter une explosion.
Selon les révélations relayées par plusieurs médias internationaux, le sous-marin de classe Kilo, rattaché à la flotte de la mer Noire, souffrirait d’une grave avarie du système de carburant. Faute de pièces de rechange et de techniciens spécialisés à bord, l’équipage serait incapable de réparer la panne, contraint de rejeter le carburant à la mer pour limiter les risques. Actuellement repéré au large des côtes portugaises, le Novorossiisk est suivi de près par les forces de l’OTAN, notamment par des patrouilles aériennes. Moscou, de son côté, reste silencieux sur l’incident, tout en dépêchant discrètement des navires de soutien pour escorter le bâtiment vers une base navale de la Baltique, probablement Saint-Pétersbourg, où des réparations urgentes pourraient être effectuées.
Mis en service en 2014, ce sous-marin est capable de transporter des torpilles et des missiles de croisière à capacité nucléaire. Sa présence en surface dans une zone aussi stratégique que le détroit de Gibraltar, et son état de détérioration, soulèvent des interrogations sur l’état de la flotte russe, affaiblie par les sanctions et les pressions liées au conflit russo-ukrainien. Pour l’heure, aucune alerte officielle n’a été émise, mais les spéculations vont bon train. Si le Novorossiisk parvient à rejoindre le chantier naval sans incident, l’équipage aura évité de justesse une tragédie qui aurait pu rappeler le sombre souvenir du Koursk.
Patrice Sowanou (Stg)