Le Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou (PAPC) poursuit sa marche. Sur les 50 bassins versants que compte la capitale économique, 34 ont déjà été réhabilités, réduisant considérablement les risques d’inondations dans plusieurs quartiers.
Lancé par le gouvernement béninois avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le PAPC se veut une réponse durable aux inondations récurrentes à Cotonou. Les travaux réalisés comprennent le curage, le renforcement des berges, le pavage, l’asphaltage et l’aménagement paysager. Ces efforts ont déjà transformé le quotidien de milliers d’habitants. En chiffres, les résultats sont palpables. Le projet a permis la réalisation de 146 km d’ouvrages d’assainissement supplémentaires, en complément des 305 km existants depuis les années 1960. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a financé 1,132 km de collecteurs primaires profitant aux quartiers Aïdjedo, Ahouansori, Ladji, Djidja et Towéta. De son côté, la Banque mondiale a contribué à la construction de 1,650 km de collecteurs et d’un bassin de rétention de 105 000 m³, au bénéfice des quartiers Sètovi, Védoko et Zogbo. Quant à l’Agence Française de Développement (AFD), elle a financé 10 km de bassins de rétention pour une capacité totale de 231 566 m, couvrant Agla, Kouhounou, Agla-Akplomey, Godomey et Ménontin.
Au-delà des chiffres, les bassins versants jouent un rôle crucial dans la régulation des eaux pluviales. Véritables « éponges », ils réduisent les risques d’inondations tout en préservant la biodiversité. Le gouvernement affiche sa volonté d’aller plus loin et de finaliser la réhabilitation des 16 bassins restants. Toutefois, la réussite de cette initiative dépend également de la conscience et de la participation citoyenne. Sensibilisation, entretien et respect des infrastructures s’imposent pour garantir un cadre de vie sain et durable à Cotonou.
Patrice Sowanou (Stg)