Au Bénin, la tension politique s’accentue après la tentative de coup d’État du 7 décembre 2025. Ce vendredi 12 décembre, l’opposant Candide Azannaï, ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale et président du parti Restaurer l’Espoir, a été interpellé par la police républicaine. Parallèlement, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre l’activiste béninois Stéllio Gilles Robert Capo Chichi alias Kèmi Séba et l’acteur politique Sabi Sira Korogoné.
Candide Azannaï a été arrêté dans la matinée au seuil du siège de son parti, où il s’apprêterait à lancer une activité. Selon des témoins, dont une équipe de Bip Radio, une demi-douzaine de militants de Restaurer l’Espoir étaient à ses côtés lorsqu’il a été conduit à la Police judiciaire. Pour le moment, les raisons exactes de son interpellation ne sont pas encore connues. Elle intervient toutefois dans un climat extrêmement sensible, marqué par une récente tentative de renversement du régime en place. C’est toujours dans ce contexte que la CRIET a émis des mandats d’arrêt contre Kèmi Séba, figure du panafricanisme radical, et Sabi Sira Korogoné, connu pour ses prises de position tranchées. La justice les soupçonne d’avoir tenu des propos ou mené des actes susceptibles de soutenir, encourager ou justifier le putsch manqué.
Rappelons que le dimanche 7 décembre 2025, un groupe de mutins dirigé par le lieutenant-colonel Pascal Tigri a attaqué le domicile du président Patrice Talon ainsi que ceux de plusieurs hauts gradés de l’armée. Ils ont brièvement occupé la télévision nationale, d’où ils ont annoncé avoir renversé le pouvoir avant d’être neutralisés par les forces loyalistes.
Diane ATEKPO

