Dans un communiqué rendu public le jeudi 15 mai 2025, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane SEIDOU, a annoncé la suspension de deux cadres de son ministère. En cause, une affaire présumée de corruption dans le cadre du processus d’enregistrement du parti politique « Le Libéral », dirigé par M. Richard Boni Ouorou.
Le parti « Le Libéral » se retrouve ainsi au cœur d’un scandale de corruption présumée. Deux cadres du ministère de l’Intérieur sont accusés d’avoir reçu une somme importante d’argent afin de faciliter l’enregistrement du parti jusqu’à l’obtention du récépissé provisoire. Selon la déclaration du ministre, le processus administratif d’enregistrement de « Le Libéral » (LLB) a été long et semé d’embûches. Plusieurs insuffisances auraient été relevées dans le dossier initial et corrigées à maintes reprises par les responsables du parti. Ce parcours, ponctué de réunions de travail et de dépôts successifs de documents, a finalement conduit à la validation d’une version finale en avril 2025, permettant la délivrance d’un récépissé provisoire.
Cependant, c’est lors de la demande d’enregistrement définitif que le pot aux roses aurait été découvert. « Dans le but d’un enregistrement définitif au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, les responsables dudit parti politique ont envoyé par lettre n° 021 du 07 mai 2025, enregistrée à la même date au Secrétariat administratif du Ministère sous le numéro 2843, deux (02) exemplaires du Journal officiel de publication du récépissé provisoire de déclaration administrative de constitution de parti politique « LE LIBERAL » » a précisé le ministre.
Il ajoute qu’un cadre aurait approché le principal responsable du parti pour lui proposer de faciliter la procédure moyennant rémunération. « le cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait approché le principal responsable du parti en création pour lui proposer des facilitations contre rémunération de sa part en vue de faire aboutir son dossier au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Proposition à laquelle ce dernier aurait adhéré ; le même cadre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait par la suite contacté et convaincu le cadre de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales contre promesse de rétribution. Ainsi les intéressés auraient perçu d’importantes sommes d’argent du principal responsable du parti en création. »
Les deux agents impliqués ont été suspendus de leurs fonctions, et des poursuites judiciaires ont été engagées à leur encontre. Par ailleurs, le président du parti « Le Libéral » (LLB) a été interpellé pour les besoins de l’enquête, qui se poursuit.
Blevert AKAKPO