Le chef de mission des experts, Ronsard Malonda, a présenté les premiers résultats de l’audit du fichier électoral, en attendant le rapport final qui sera remis dans les prochains jours au Comité de pilotage. C’était au détour d’une conférence de presse tenue le mardi 6 août 2025.
Les conclusions préliminaires saluent la solidité du cadre légal encadrant la collecte et la gestion des données, depuis le RAVIP jusqu’à l’établissement de la liste électorale informatisée, renforcée par le travail de l’ANIP. Les experts confirment que le fichier d’état civil est modernisé et débarrassé des doublons, grâce à un identifiant unique pour chaque citoyen. « Depuis le RAVIP, un effort est fourni au Bénin pour que toutes les naissances soient déclarées. Un effort est fourni au Bénin pour que tout ce qui concerne un changement d’adresse, un problème d’erreur ou de correction, soit pris en compte. Cela s’est accentué avec l’installation de l’ANIP et le déploiement de ses unités au niveau de vos mairies respectives ». Le fichier, dynamique, pourra être mis à jour jusqu’au 12 novembre 2025, soit 60 jours avant le premier scrutin, afin d’inclure tous les citoyens ayant atteint la majorité à cette date. « … C’est le fichier électoral qui est dynamique, ce n’est pas le système. Qu’est-ce que cela veut dire ? À tout moment, en tant qu’expert, si je vais au niveau de l’ANIP et que j’applique le mécanisme d’extraction, j’aurai un fichier à l’état du temps d’extraction. Et cela sera possible, non pas jusqu’à la veille du scrutin, mais pour corriger. En réalité, le temps où tout cela devra s’arrêter, c’est le 12 novembre 2025 ». Les experts recommandent toutefois d’adapter la loi pour que les nouveaux majeurs soient pris en compte lors des scrutins suivants. « Parce que votre loi électorale dit que, 60 jours avant la date du premier scrutin des élections générales, la liste électorale informatisée est établie et communiquée au niveau de la CENA ».
Ils appellent également à une forte participation de la population à l’affichage et à la consultation des listes électorales provisoires, pour éviter toute contestation le jour du vote. Enfin, ils insistent sur la nécessité de préserver l’indépendance technique et apolitique de l’ANIP, tout en garantissant une transparence totale des opérations liées au fichier électoral.
Diane ATEKPO