L’Église catholique béninoise est frappée par un deuil. Mgr Barthélémy Adoukonou, figure éminente du conformisme clérical, a franchi les portes de l’Hadès. Son décès est survenu dans la nuit du 26 au 27 octobre 2025 au Centre national hospitalier universitaire (CNHU) de Cotonou.
La Conférence épiscopale du Bénin a annoncé le décès de leur ancien secrétaire du Conseil pontifical pour la culture. Mgr Barthélémy Adoukonou puisque c’est de lui qu’il s’agit, était un acteur majeur de la vie ecclésiale africaine. Il laisse derrière lui une œuvre intellectuelle et spirituelle qui porte une empreinte indélébile au sein de l’Église et du monde universitaire.
Né en 1952 à Abomey, l’illustre disparu a été ordonné prêtre en 1966. Il a suivi des études en sociologie religieuse entre 1971 et 1977 à Paris, avant de poursuivre sa formation en théologie en Allemagne. En 1988, il soutient également un doctorat d’État en lettres et sciences humaines à la Sorbonne, où il combine déjà profondeur spirituelle et rigueur académique, lui conférant un parcours exceptionnel. Mgr Adoukonou a occupé d’importantes fonctions au sein de l’Église en Afrique de l’Ouest. Son engagement pour une Église unie et dynamique sur le continent a marqué plusieurs générations de pasteurs et de chercheurs.
Pédagogue hors pair, Mgr Barthélémy Adoukonou a été secrétaire général de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest francophone (CERAO) et de l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique de l’Ouest anglophone (AECAWA). Il était également membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et de la Commission théologique internationale, deux instances clés du Vatican. Son œuvre, tout comme son témoignage de vie, restera une source d’inspiration pour l’Église du Bénin et pour toute l’Afrique.
Patrice Sowanou (Stg)

