Les habitants de Muzdalifa, un quartier de Parakou situé au nord du Bénin, ne sont pas au bout de leurs peines. Le seul pont qui reliait leur localité au quartier voisin de Banikanni s’est effondré, emporté par les fortes pluies tombées dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 juillet 2025. Résultat, la circulation est désormais paralysée, et les riverains se retrouvent confrontés à de sérieuses difficultés.
Affaiblie depuis plusieurs mois, l’infrastructure effondrée n’était qu’un pont de fortune. Elle constituait pourtant le seul accès à la voie en chantier menant vers Bah Mora la route la plus proche reliant Muzdalifa, situé à l’est de Gounin, au quartier Banikanni. Son effondrement isole désormais toute une partie de la population, qui se retrouve sans alternative de déplacement. Les conséquences sont immédiates. Les activités quotidiennes des habitants sont fortement perturbées, la circulation des personnes et des biens devient pratiquement impossible, et les contraintes logistiques s’accumulent. L’absence de cette infrastructure aggrave une situation déjà précaire.
Pourtant, les alertes n’ont pas manqué. Selon plusieurs témoignages recueillis par notre correspondant, les habitants interpellaient les autorités communales depuis plusieurs mois au sujet de l’état critique du pont, en vain. Aucune mesure concrète n’a été prise pour prévenir ce drame. Aujourd’hui, face à cette situation critique, la population attend une réaction rapide des autorités. La reconstruction d’un pont solide et durable s’impose désormais comme une priorité absolue, afin de reconnecter Muzdalifa au reste de la ville via Banikanni.
Christian NEKITOPA