Initialement prévue pour ce jeudi 27 novembre, l’audience plénière de la Cour constitutionnelle a été reportée à une date ultérieure. L’annonce a été faite le mercredi 26 novembre 2025 par un communiqué du greffier en chef, évoquant un empêchement sans préciser de nouvelle date.
Plusieurs dossiers sensibles étaient inscrits à l’ordre du jour. Parmi eux, le recours introduit par le député de l’opposition et membre du parti Les Démocrates, Habibou Woroucoubou. L’élu conteste la régularité de la procédure de révision constitutionnelle menée à l’Assemblée nationale le 15 novembre 2025. Selon lui, le texte soumis aux députés lors de l’étude de recevabilité est différent de celui présenté ensuite pour adoption. Une divergence qui, affirme-t-il, remet en cause la conformité du processus, puisqu’elle reviendrait à faire voter un document distinct de la version initiale. Sa requête demande à la Cour de se prononcer sur la légalité d’un tel écart.
D’autres recours portaient également sur la proposition de loi déposée le 30 octobre 2025. Un citoyen estime qu’elle ne respecte pas les exigences constitutionnelles nécessaires pour une réforme d’une telle ampleur. Par ailleurs, trois députés de l’opposition ont saisi la Cour en contestant la procédure législative utilisée lors du vote du 15 novembre. Ils soutiennent que les articles 154 et 155 de la Constitution n’auraient pas été correctement appliqués, ce qui entacherait la validité du texte adopté. Ce report laisse en suspens ces dossiers majeurs qui touchent directement à la légitimité du processus de révision constitutionnelle.
Diane ATEKPO

