Au Bénin, un soldat des Forces armées a des ennuis judiciaires. Présenté devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour avoir abandonné son poste, l’homme est poursuivi pour « désertion et abus de confiance ». Une dette impayée serait à l’origine de son acte.
Après avoir contracté un prêt de 4 250 000 FCFA auprès d’une institution financière décentralisée, un militaire, dans l’incapacité de rembourser, abandonne son poste. Interpellé après un mois de fuite, le soldat est désormais face à la justice. Selon les faits, l’institution financière aurait adressé une convocation au militaire, qui a été déposée à son service. Le mis en cause l’aurait reçue par le biais de son supérieur hiérarchique. Depuis lors, le militaire n’est plus retourné à son poste. Grâce à la collaboration d’un de ses collègues, également victime d’une dette impayée, le prévenu a été interpellé.
Au cours de l’audience, le collègue militaire, qui s’est constitué partie civile, a expliqué que le prévenu lui doit plus de 10 millions de FCFA. Il lui avait confié un projet de ferme d’élevage de bétail qu’il avait élaboré lorsqu’il était en mission à l’extérieur du pays. À l’en croire, le mis en cause devait agrandir la ferme grâce à sa prime de mission, qui lui aurait été envoyée. Mais le résultat fut négatif.
Pour sa défense, l’inculpé a réfuté l’accusation de désertion, affirmant que son absence au poste était justifiée par une autorisation de son supérieur hiérarchique. En parallèle, il a reconnu avoir pris 1,1 million de FCFA chez son collègue, mais conteste le montant total de 10 325 000 FCFA. La Cour a donc décidé de convoquer le supérieur hiérarchique du prévenu pour l’entendre sur les déclarations du militaire concernant sa prétendue permission.
Carmel SOSSOU-COUSSI (Stg)