La tension politique s’accentue à Abidjan à quelques jours de l’élection présidentielle. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI), parti d’opposition ivoirien dirigé par Tidjane Thiam, serait dans le viseur de la justice après une marche interdite. Le mardi 7 octobre 2025, plus d’une dizaine de personnes interpellées lors de cette manifestation ont été inculpées pour plusieurs chefs d’accusation.
La cellule d’enquête spécialisée dans la lutte antiterroriste examine les dossiers de treize membres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Selon leur avocat, Me Sosthène Touré, les mis en cause sont accusés de « complot contre l’autorité de l’État » et de « trouble à l’ordre public ». « On les accuse d’avoir organisé la marche du 4 octobre et de préparer des actions subversives », a-t-il affirmé, évoquant une arrestation par « erreur ». En raison de risques élevés de troubles à l’ordre public en période préélectorale, les autorités ont interdit la marche prévue le 4 octobre 2025 par les partis de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo. Ces derniers ont reporté leur manifestation au 11 octobre, affirmant qu’il s’agit d’une marche pour la justice, la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire.
Dans ce contexte, le PDCI dénonce une manœuvre politique, d’autant plus que les candidatures de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo ont été radiées de la liste électorale. Pour rappel, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, semble désormais en position favorable pour briguer un quatrième mandat, alors que les principales forces de l’opposition ont été écartées de la course présidentielle.