Les électeurs burundais se rendent aux urnes ce jeudi 5 juin 2025 pour élire les membres de l’Assemblée nationale. Ce scrutin, le premier depuis les législatives de 2020, est considéré comme un test politique majeur. Il intervient dans un contexte post-transition, quatre ans après le décès de l’ancien président Pierre Nkurunziza.
L’Assemblée nationale, chambre basse du Parlement, est composée de 123 sièges. Cent députés sont élus au suffrage universel direct, tandis que 23 autres sont désignés par cooptation. Le vote s’effectue selon un système de représentation proportionnelle à listes fermées, intégrant des quotas ethniques : 60 % des sièges sont réservés aux Hutus, 40 % aux Tutsis, avec trois sièges supplémentaires attribués à la minorité Twa.
Ce scrutin marque également une première pour le président Évariste Ndayishimiye, en fonction depuis 2020, dont le parti, le CNDD–FDD, domine la scène politique burundaise depuis 2005. Lors des dernières législatives, il avait obtenu une large majorité. Il est crucial de rappeler qu’un second tour électoral est prévu le 23 juillet prochain pour l’élection des membres du Sénat, dans ce pays d’environ 13,5 millions d’habitants.
Diane ATEKPO