Les autorités françaises ont déclaré deux diplomates maliens « persona non grata ». Cette décision fait suite à l’arrestation, le 15 août dernier à Bamako, d’un diplomate français soupçonné de travailler pour les services de renseignement français. L’information a été rendue publique par l’Agence France-Presse (AFP), qui cite une source diplomatique française.
Paris a suspendu sa coopération antiterroriste avec le Mali et sommé deux diplomates maliens de quitter le territoire français au plus tard le samedi 20 septembre 2025. En effet, le gouvernement malien avait accusé des « États étrangers » d’être à l’origine d’une tentative de déstabilisation des institutions, menée par un groupuscule composé d’éléments marginaux des forces armées et de sécurité maliennes. Ces accusations ont été rejetées par la France, qui les juge sans fondement. Elle aurait exigé la libération de son ressortissant arrêté. « Le Mali viole délibérément l’une des règles les plus fondamentales du droit international, s’agissant d’un agent diplomatique dûment accrédité par les autorités maliennes » explique la source de l’AFP. Elle ajoute que « Face à un acte d’une telle gravité et d’une telle hostilité, la France a décidé de suspendre sa coopération avec le Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à laquelle contribuait jusqu’à son arrestation l’agent arbitrairement détenu. »
Par ailleurs, Niamey, à la suite de l’annonce de Paris, a déclaré le mercredi 17 septembre 2025 l’expulsion de cinq membres du personnel de l’ambassade de France. Toutefois, ces derniers avaient déjà quitté le territoire nigérien depuis le dimanche 14 septembre 2025. À noter que l’Élysée ne compte pas en rester là. « Nous avons informé les autorités maliennes, via leur chargé d’affaires à Paris, que d’autres mesures seraient mises en œuvre à court terme si notre ressortissant n’était pas libéré rapidement », conclut la source de l’AFP.