Reconnu coupable de chantage à la sextape, un maire écope de plusieurs années de prison ferme. C’est le verdict tombé à l’issue du procès tenu ce lundi 1er décembre 2025 au tribunal correctionnel de Lyon, en France. Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, a été jugé pour plusieurs chefs d’accusation.
Poursuivi pour « chantage, soustraction et détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique, ainsi que participation à une association de malfaiteurs », Gaël Perdriau a été condamné à quatre ans de prison ferme. L’affaire remonte à 2014, lorsque Gilles Martigues, rival de l’édile, avait été piégé dans un hôtel parisien en compagnie de Samy Kéfi-Jérôme, ancien adjoint à l’Éducation. Un escort boy, engagé pour cette opération, s’était retrouvé dans la même chambre, équipée de caméras de surveillance. Après avoir quitté la pièce, Samy Kéfi-Jérôme avait récupéré les enregistrements, utilisés par la suite pour exercer un chantage pendant plusieurs années.
Une enquête avait été ouverte après les révélations de Mediapart en septembre 2022. Bien que le maire de Saint-Étienne ait proclamé son innocence, il a perdu ses soutiens et a finalement été exclu de sa formation politique, Les Républicains. Trois ans plus tard, Gaël Perdriau est reconnu « entièrement coupable » et condamné à 48 mois de prison ferme, assortis de cinq ans d’inéligibilité, avec exécution immédiate. Pour rappel, sept autres personnes impliquées dont l’ex-directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet ont également été jugées.
Blevert AKAKPO

