À moins de deux ans des élections présidentielles au Kenya, l’ancien vice-président Rigathi Gachagua se dit prêt à briguer la magistrature suprême. Il a officiellement annoncé sa candidature avec un objectif bien défini : battre son ancien allié, le président William Ruto, et laver son honneur.
En conflit avec l’actuel président de la République, Rigathi Gachagua affiche sa détermination à conquérir le pouvoir. Cette revanche politique se heurte toutefois à des problèmes juridiques persistants, puisqu’il a été destitué par le Parlement et le Sénat, devenant ainsi le premier vice-président à être démis de ses fonctions depuis l’adoption de la Constitution de 2010. Selon l’exécutif, l’homme serait impliqué dans des affaires de corruption et aurait soutenu les manifestations antigouvernementales. Des accusations rejetées par l’ancien vice-président, qu’il qualifie d’« infondées ». Par ailleurs, l’ancien chef de la diplomatie depuis sa destitution de son poste, a intensifié ses efforts pour mobiliser ses partisans, notamment dans sa région d’origine du Mont Kenya, où il cherche à bâtir une base électorale solide. Sa candidature intervient quelques mois après le lancement, le 15 mai 2025, de son nouveau parti politique, le Democracy for the Citizens Party (DCP), qu’il compte utiliser comme plateforme pour sa campagne.
Carmel SOSSOU-COUSSI (stg)