Une tentative d’assaut contre une brigade de gendarmerie a tourné au drame mercredi 1er septembre 2025 dans le sud du Maroc. L’attaque, survenue dans le village de Lqliâa, près d’Agadir, en marge de manifestations pacifiques pour de meilleurs systèmes d’éducation et de santé, a entraîné la mort de trois personnes.
Au Maroc, le collectif GenZ 212 a appelé, jeudi 2 octobre, à de nouvelles manifestations pacifiques, malgré une nuit de violences meurtrières ayant fait trois morts et près de 300 blessés, en majorité dans les rangs des forces de l’ordre. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi, les victimes ont été abattues « dans le cadre de la légitime défense » par des gendarmes alors qu’elles tentaient de pénétrer dans le bâtiment pour s’emparer de munitions et d’armes de service. Rachid El Khalfiplus indique également que 400 personnes ont déjà été interpellées.
Le Premier ministre Aziz Akhannouch, dans sa première réaction depuis le début des protestations samedi dernier à l’appel du collectif GenZ 212, a exprimé sa « profonde tristesse » face aux « évènements regrettables » et confirmé la mort de trois personnes. Il a en outre réaffirmé la volonté du gouvernement de « répondre aux revendications sociales » et de « privilégier le dialogue ».
Ces violences contrastent avec le caractère largement pacifique des mobilisations, qui ont rassemblé des centaines de personnes dans plusieurs villes du royaume, notamment Casablanca, Tanger et Tétouan. Brandissant des slogans tels que « Le peuple veut la chute de la corruption » et « Liberté, dignité et justice sociale », de nombreux manifestants réclament désormais le départ du chef du gouvernement.
Patrice Sowanou (Stg)