Laurent gbagbo

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a vivement réagi à son exclusion de la liste électorale provisoire en vue de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Lors d’un meeting populaire organisé Le samedi 07 juin 2025 à Port-Bouët, dans le sud d’Abidjan, le fondateur du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a dénoncé une « injustice flagrante » et une « manœuvre politique » visant à l’écarter du jeu démocratique.


« On veut faire croire que je ne suis pas digne d’être candidat. Que moi, Gbagbo Laurent, je ne serais pas digne d’être candidat à la présidence de la République parce que j’ai volé. Je considère que cela est une insulte à ma personne », a-t-il déclaré avec fermeté devant ses partisans. Cette radiation fait suite à une condamnation par contumace prononcée en 2018 : vingt ans de prison et dix ans de privation de droits civiques pour le braquage de l’agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011, en pleine crise post-électorale. Bien qu’il ait été acquitté en 2021 par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, cette décision ne concerne pas les poursuites nationales encore en vigueur en Côte d’Ivoire. Pour Laurent Gbagbo, cette éviction électorale est avant tout politique. « Ils veulent qu’on se batte. Alors qu’ils sachent qu’on se battra », a-t-il lancé, visiblement décidé à ne pas se laisser faire malgré les obstacles juridiques et institutionnels.


L’ancien président, aujourd’hui âgé de 80 ans, a également élargi ses critiques au contexte international, accusant à nouveau la France et l’ONU d’avoir contribué à son éviction du pouvoir en 2011.  « Une fois, vous nous avez eus. Vous ne pouvez pas nous avoir une deuxième fois », a-t-il martelé, faisant référence à l’intervention militaire française qui avait favorisé l’accession d’Alassane Ouattara à la présidence. Gbagbo a aussi dénoncé l’arrestation récente de plusieurs membres de son parti, qu’il considère comme une stratégie d’intimidation. « Ce pays est devenu un cauchemar. Mais si c’est moi qu’ils cherchent, qu’ils sachent qu’ils m’ont trouvé. Aujourd’hui, j’ai 80 ans. Et je me bats depuis que j’ai 18 ans. Et on ne m’a pas encore vaincu. Si je suis debout, c’est que je sais me battre », a-t-il conclu.


Diane ATEKPO

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