L’ancien président congolais Joseph Kabila a été condamné à mort par contumace. Âgé de 54 ans, il a été reconnu coupable de crimes de guerre, de trahison et d’organisation d’un mouvement insurrectionnel en lien avec le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda.
Selon le verdict, Joseph Kabila est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans la création de la structure politico-militaire M23, qui mène depuis plusieurs années une insurrection armée dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Absent du pays depuis plus de deux ans, il a été jugé en son absence. De son côté, le parti politique de Joseph Kabila a dénoncé un « procès politique », estimant que l’ancien président est victime d’une cabale destinée à écarter définitivement son influence de la scène congolaise.
Ce jugement intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par une recrudescence des violences dans l’Est du Congo. En janvier et février 2025, les rebelles du M23, appuyés par des forces rwandaises, ont pris le contrôle successivement de Goma et de Bukavu, deux villes stratégiques situées dans une région riche en minerais, mais qui demeure l’épicentre des conflits.
Patrice Sowanou (Stg)