La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a finalisé l’évacuation de 1 332 membres non armés des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC). Ces derniers s’étaient réfugiés dans ses bases à Goma après la prise de la ville par les rebelles du M23, fin janvier 2025. L’annonce a été faite ce jeudi 15 mai 2025 dans un communiqué officiel de la mission onusienne.
L’opération, lancée le 30 avril, s’est déroulée dans un contexte sécuritaire tendu. Elle a été menée avec le soutien logistique de la Monusco, en étroite coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). En tout, huit convois terrestres, 46 vols en hélicoptère et 23 trajets en avion ont permis d’acheminer les évacués en toute sécurité jusqu’à Kinshasa. « Malgré un contexte opérationnel extrêmement difficile, la Monusco et tous les partenaires ont travaillé jour et nuit pour assurer le succès de cette opération très sensible », a déclaré Vivian van de Perre, cheffe par intérim de la Monusco.
Durant plus de trois mois, les militaires et policiers concernés ont été hébergés dans les installations de la mission à Goma. La Monusco leur a fourni un hébergement, des soins médicaux et une assistance alimentaire, en attendant leur évacuation. La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, a salué cette opération comme un exemple fort du rôle indispensable que joue un intermédiaire neutre en temps de conflit. « Cette opération illustre à quel point le rôle d’intermédiaire neutre est important et irremplaçable lors des conflits armés, que ce soit en Afrique ou ailleurs. » Elle a également exprimé l’espoir que cette initiative humanitaire ouvre la voie à d’autres actions en faveur de la paix et de la protection des civils dans l’est de la RDC.
Diane ATEKPO