Un individu se présentant comme le « chef d’État-major des Mapanes » et qui imposait depuis quelques jours sa loi dans certains quartiers de Libreville est tombé dans les mailles de la justice gabonaise. Samy Boucalt, connu sous ce surnom, a été interpellé par les forces de l’ordre le dimanche 21 septembre 2025. Son acolyte, toujours en fuite, est activement recherché.
Selon les informations rapportées par les médias locaux, son arrestation fait suite à des accusations de troubles à l’ordre public et d’incitation à la haine. Dans plusieurs vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, Boucalt ciblait des commerces tenus par des Béninois, adoptant une posture menaçante et se présentant comme un justicier autoproclamé. Son complice, identifiable par sa casquette dans ces vidéos, reste introuvable malgré les opérations de recherche en cours. Dans les images, Boucalt apparaît en treillis et t-shirt, entouré de plusieurs individus vêtus de noir ou de blousons de type bomber, afin d’intimider les commerçants béninois.
Cette affaire intervient dans un climat déjà tendu. Depuis août 2025, des incidents à Lambaréné, liés à l’attribution de places de marché et à de nouvelles restrictions économiques visant certains secteurs occupés par des expatriés, ont ravivé les crispations. Pour l’heure, ni les autorités gabonaises ni béninoises ne se sont encore prononcées sur la situation.
Narcisse WINSAVI (Stg)