Un séisme de magnitude 6 a frappé l’Afghanistan, causant de nombreux dégâts matériels et humains. Ce phénomène naturel s’est produit dans l’est du pays, dans une région frontalière avec le Pakistan, dans la nuit du dimanche 31 août au lundi 1er septembre 2025. Ce tremblement de terre a été suivi d’au moins cinq répliques (dont l’une de magnitude 5,2), ressenties à des centaines de kilomètres. Le bilan est lourd et reste provisoire.
Plus de 800 morts et près de 3 000 blessés ont déjà été recensés en quelques heures. Ce sont les chiffres avancés par le gouvernement afghan après le séisme. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Abdul Mateen Qani, estime que ce bilan n’est que provisoire et pourrait s’alourdir au fil des heures. L’épicentre était situé à 27 km au nord-est de la ville de Jalalabad, dans la province de Nangarhar, à une profondeur très faible de 8 kilomètres.
Par ailleurs, ce séisme est considéré comme l’un des plus dramatiques que le pays ait connus. « Nous n’avions jamais rien vécu de pareil », déclare Ijaz Ulhaq Yaad, haut fonctionnaire dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar. À l’en croire, la plupart des personnes touchées par ce violent séisme auraient été expulsées du Pakistan ou de l’Iran. « Il y avait environ 2 000 familles de réfugiés qui étaient revenues et comptaient reconstruire leur foyer », précise-t-il.
Dans cette région frontalière du Pakistan, toutes les villes ont été entièrement détruites, et les habitants vivent dans la peur constante des répliques. « Les trois grands villages du district de Nourgal ont été totalement détruits, selon nos informations », a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le gouvernement annonce qu’une aide de 1 000 000 khs (environ 12 000 euros, NDLR) a été allouée à l’assistance immédiate aux victimes, et que des fonds supplémentaires seront débloqués si nécessaire. Pour l’heure, les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres survivants ou corps.
Patrice Sowanou (Stg)